Et les hautes instances cardiologiques ? :
Là aussi, tout est loin d'être clair...
Quelques exemples :
- Prenons le cas de la Société Française de Cardiologie, fin 2013 sur les 43 membres du conseil d'administration 2012-2016, 31 déclaraient des liens avec un ou plusieurs organismes pharmaceutiques (dont plusieurs commercialisent des statines) et 4 personnes n'apparaissaient tout simplement pas sur la liste. Je n'ai pas examiné les autres personnes, mais pour les curieux voici le lien : SFC : Déclaration de Relations Professionnelles 2013
- D'autre part, il est des situations qui m'interpellent, comme le financement de cette même SFC par les laboratoires Servier et ce malgré l'affaire du tristement célèbre Médiator[16] [17].
- LA SFC le reconnaît d'ailleurs elle-même en parlant des
relations de partenariat que cette société peut être amenée à développer avec l’industrie du médicament, du matériel et des dispositifs médicaux.
toute en évitant soigneusement de citer pour quelles sommes ces mêmes industries la finance... Mais il n'est qu'à voir la liste des partenaires du congrès de la SFC (12-15 janvier 2011)[18] pour en avoir une petite idée ! - Pour ce qui est de l'European Society of Cardiologie ou de l'European Atherosclerosis Society, c'est extrêmement nébuleux. Je n'ai pas réussi à trouver de lien vers la présentation des conflits d'intérêts; par contre en fouillant sur le web j'ai trouvé plusieurs documents officiels citant les conflits d'intérêts des membres de ces 2 sociétés à l'occasion de diverses publications. Voir celui-ci, ou encore celui-ci et aussi celui-là. Époustouflant, non ?
Je n'ai pas eu le courage d'éplucher d'autres organismes (notamment aux USA...), par contre je vous engage vivement à lire les articles suivants : le premier qui égratigne une poignée d'associations médicales Quand Big Pharma infiltre les Associations médicales : un cas d’école Français et celui-ci (tiré de l'excellent site Formindep) qui démontre les relations entre les labos pharmaceutiques, les associations médicales et leurs publications : Les dernières recommandations européennes, américaines et françaises sur la prise en charge des dyslipidémies sont farcies d’intérêts et fortement biaisées.